En image d'illustration, l'avant d'une maison à Mont-Saint-Vincent.
En juin 2021, j'ai marché depuis (un peu après) Compiègne jusqu'à (un peu avant) Lyon. Je m'étais dit que je raconterais ça quelque part, et puis le temps a passé. Il est encore temps pour un rattrapage, quelques anecdotes et un petit bilan que j'espère compacts. 😄
Contexte et préparation
Début 2021, je suis déprimé. J'arrive à peu près au bout des stratégies à ma disposition pour aller mieux et décide qu'il me faut quelque chose d'un peu plus fort. Quelques mois plus tôt, j'apprenais qu'un ami avait marché de Compiègne à Bordeaux. En juillet, une amie organise son anniversaire à Lyon. Le plan est tout trouvé : j'irai à pied.
Je ne sais pas précisément ce que j'espère trouver, mais mon imaginaire est imprégné de celui du voyageur. Les voyageurs semblent trouver des réponses qui ne se racontent pas avec des mots.
Cette décision prise, je précise alors les modalités.
D'abord, j'ai envie de marcher seul, car les activités à plusieurs me causent des ennuis de synchronisation : je passe plus de temps à me demander si les autres s'amusent autant que moi, ou l'inverse, que de les vivre au premier degré. Plus généralement, l'imaginaire de l'expérience transformatrice est individualiste : on est censé vivre quelque chose d'intime et de profond, qui remue, mais pour ce faire il faut être seul. Avoir le temps d'infuser, de méditer.
Ensuite, je cherche à être économe. Partir faire une activité simple (marcher) et dépenser des tonnes ne me plaît pas. Cette contrainte fixe deux choses : je cuisinerai et je dormirai en tente.
Mais à ce stade, c'est ma première expérience de « vraie » randonnée. Il me faut donc du matériel : tente, duvet, tapis de sol, réchaud, vaisselle légère, chaussures solides, vêtements respirants... J'ai déjà un sac de 60L, mais pour le reste, je décide de tout acheter plutôt que d'emprunter, sans doute par insécurité. Heureusement, j'aime toujours la randonnée. ☺️
On me prête la bible du grand voyageur. C'est intéressant, rassurant, bourré d'astuces et ça m'aide à ne rien oublier.
{{}}Prendre des petites boîtes en fer blanc, très légères, pour y ranger des épices : sel, poivre, garam massala, herbes de provence et curry. Franchement, ça fait la diff dans la gamelle.{{}}
Il est temps de tracer mon itinéraire. Je cherche du côté des GR, les chemins de Grande Randonnée. Ils sont balisés et régulièrement empruntés ; là aussi, il y a un côté rassurant.
Sans plus de suspens, voici le chemin que j'ai reconstitué après coup :